Un peu d’histoire
La Communauté des Diaconesses de Reuilly est une Communauté de vie, d’inspiration monastique enracinée dans les églises de la Réforme et ouverte au dialogue œcuménique, à un service diaconal diversifié, et à l’accueil de tout être en quête de Dieu.
La liturgie et la méditation de la Parole de Dieu structurent la vie quotidienne de la Communauté. L’ouverture au monde imprègne sa prière.
La Fondation des Diaconesses naît de la rencontre entre Antoine Vermeil (1799-1864) pasteur protestant français, né à Nîmes qui s’est distingué par son leadership au sein du protestantisme français du XIXe siècle et Caroline Malvesin, l’une de ses paroissiennes. En neuf mois par des échanges de lettres entre le 6 février et le 6 novembre 1841 la Communauté des Diaconesses voit le jour. Elle compte aujourd’hui 52 soeurs consacrées.
La Communauté a été fondée afin d’être un signe d’unité au sein de l’Eglise et de répondre aux appels du temps dans lequel elle vivait. Ainsi, une vie religieuse a commencé à voir le jour, ainsi que des actions caritatives ( soin des malades, éducation…). Ces actions sont poursuivies aujourd’hui dans le cadre de la Fondation Diaconesses de Reuilly.
Au long des années, la dimension communautaire s’est développée, par la mise en évidence des trois engagements de la vie religieuse (chasteté, pauvreté, obéissance), une vie liturgique intense, et une dimension d’accueil pour des retraites spirituelles.
Un pasteur : Antoine Vermeil
Etudiant en théologie à Genève de 1816 à 1823, il est le cinquième pasteur du Consistoire réformé de Paris à partir de 1840 après 16 ans de ministère à Bordeaux. Il est un homme du Réveil ( homme de convictions mais aussi homme de paix veillant à l’unité de l’Église). Il conduit à Bordeaux, de 1824 à 1840, un fort développement de l’Église protestante (« bureau de charité protestante, « société de bienfaisance », « école du dimanche », école primaire protestante, salle d’asile, deuxième temple bordelais, un cimetière protestant).
Une institutrice de 36 ans : Caroline Malvesin
Bordelaise d’adoption, en 1839, elle est bouleversée par une prédication du pasteur Adolphe Monod et sent un besoin irrésistible de consécration totale de sa vie au Christ. Elle fonde avec Antoine Vermeil en neuf mois par des échanges de lettres entre le 6 février au 6 novembre 1841 la Communauté des Diaconesses. Caroline Malvesin suit le pasteur à Paris afin de l’aider, lui et son épouse, dans l’organisation d’œuvres charitables. Cette action se concrétise dans diverses réalisations : infirmerie pour jeunes tuberculeux, refuge pour prostituées, visites et réinsertions de prisonnières.
Pour le Protestantisme français, le XIXème siècle est un siècle de résurrection
Après les galères, l’exil ou la résistance cachée, c’est un siècle d’ardeur missionnaire de la foi après le Désert et la clandestinité, un siècle d’engagement au service de l’évolution politique et sociale du pays sur fond de renouveau parallèle du catholicisme français. Le contexte ecclésial et le contexte de société de leur fondation, les Diaconesses de Reuilly les partagent avec les Diaconesses de Strasbourg et les Diaconesses de Saint Loup, dans le canton de Vaud.
Une double intuition guide la création de la Communauté en 1841
Le souci de l’Eglise
Pour Antoine Vermeil et Caroline Malvenin, en restaurant un ordre vivant dans l’obéissance mutuelle et à une supérieure, dans la prière et l’offrande à Dieu, la Communauté pourrait constituer un « germe fécond » pour l’unité de l’Eglise.
Le souci du pauvre et du petit
Elle porterait aussi une grande attention aux besoins de la société et des plus démunis. Cette action se concrétise dans diverses réalisations : infirmerie pour jeunes tuberculeux, refuge pour prostituées, visites et réinsertions de prisonnières. La Communauté prend donc naissance rue de Reuilly dans le XII° arrondissement à Paris en 1841. Elle s’y développe en tant que Communauté religieuse mais aussi avec une activité de soin, d’éducation et de formation.
Au milieu du XX° siècle la Communauté entre dans une nouvelle étape
Une vocation religieuse de type monastique
La Communauté manifeste de manière plus explicite sa vocation religieuse de type monastique. Après une période de recherche durant laquelle la Communauté fera des expériences de vie en petites fraternités en ville, mais aussi en Israël et en Algérie, elle prend la décision de créer un lieu communautaire monastique. En 1974, la maison principale quitte le XII° arrondissement pour s’installer à Versailles. De ce fait, la vie liturgique et l’accueil des groupes d’églises deviennent plus explicites. Le caractère monastique s’affine, la vocation à l’unité de l’Eglise prend visage.
Les années 1980 – 1990 sont riches en développement de tous ordres
En 1984, sœur Myriam, à la demande de la Communauté écrit une règle : « La Règle de Reuilly, parole humaine, appel divin ». Elle est le lieu de l’unité par-delà le temps et l’espace. Elle organise la vie de la Communauté et cerne sa spécificité. Elle est lue quotidiennement. Commencer toujours ! La Règle de Reuilly est riche de ce verbe ou de ce substantif. Le nom « commencement » et le verbe « commencer » sont employés douze fois dans la Règle !
La création de Communautés dans le monde se fait jour. Communauté de l’Emmanuel au Cameroun, Engen Kloster en Norvège, la Communauté en Polynésie commence à prendre visage, l’implantation sur le Plateau de la Haute Loire se précise avec la création du Moutier St Voy.
En 1984, la direction générale des œuvres et institutions des Diaconesses de Reuilly vient également s’installer à Versailles
Aujourd’hui
La Communauté est insérée au cœur de la Fondation Diaconesses de Reuilly, dont elle est un élément essentiel. La Fondation Diaconesses de Reuilly porte plus spécifiquement l’animation des établissements de soin, d’éducation, d’accueil de la très grande pauvreté, et l’accueil de migrants.La Communauté continue son ministère de prière, de louange et d’intercession, dans l’Eglise et pour le monde.